LINOGRAVURE
Pour réaliser une linogravure, on va graver une plaque de linoleum : oui, comme le revêtement de sol de vos grands-parents ! Il ne faut pas le confondre avec les sols plastiques (qu’on appelle souvent lino par abus de langage). Sa composition n’est pas la même : le linoleum, le vrai, est un matériau à base d’huile de lin. C’est d’ailleurs du lin qu’il tire son nom, ainsi son odeur caractéristique qui ravit les graveurs. Il contient aussi de la poudre de liège, de la gomme et de la résine, et tout ceci est comprimé sur une toile de jute, formant une plaque de quelques millimètres d’épaisseur.
La linogravure fait partie des techniques de gravure en relief, ou taille d’épargne. Comme pour la technique, très similaire, de la gravure sur bois, elle consiste à évider certaines parties de la plaque de linoleum et à encrer les parties intactes (non évidées), pour imprimer le motif qu’on a ainsi créé.
Généralement, après avoir reporté le dessin à l’aide d’un calque, ou dessiné directement sur la plaque de linoleum, on commence par évider les contours, de façon précise, à l’aide d’une gouge fine. Ensuite, on évide les parties plus larges à l’aide d’une gouge plus grosse, tout en gardant à l’esprit que souvent, à l’impression, le sens de gravure et la gouge utilisée se verront : autour des motifs isolés, c’est à ces traces que l’on reconnaît une impression de linogravure. Elles font partie du charme de la technique, et nécessitent d’être prises en compte dès la conception du dessin.
Vient ensuite le moment de l’impression. Pour être imprimée, la plaque de linoleum va être encrée à l’aide d’un rouleau spécial, enduit d’une fine couche d’encre pour linogravure. Les encres utilisées sont variées, et peuvent être à base d’huile ou à base d’eau. Elles sont plus ou moins épaisses et sèchent plus ou moins lentement
L’intervenante: Kelly Auroy
Artiste plasticienne, dessinatrice, Kelly intervient auprès de diverses structures où elle fait partager sa passion pour les belles estampes.
Horaires des cours
Lundi 18h – 19h